Luke 18

Deux seront aux champs : l’un sera pris, et l’autre laissé. 1Et eux répondant lui dirent : où sera-ce Seigneur ? et il leur dit : en quelque lieu que sera le corps mort, là aussi s’assembleront les aigles.

2

Jésus-Christ recommande la persévérance dans la prière par la parabole du Juge inique ; exhorte à l’humilité du péager repentant, embrasse les enfants, donne de la terreur aux riches, et de la consolation à ceux qui ont tout quitté pour lui, monte à Jérusalem, prédisant sa passion, et guérissant un aveugle.
3Il leur proposa aussi une parabole, pour faire voir qu’il faut toujours prier, et ne se lasser point ; 4Disant : Il y avait dans une ville un juge, qui ne craignait point Dieu, et qui ne respectait personne. 5Et dans la même ville il y avait une veuve, qui l’allait souvent trouver, et lui dire : fais-moi justice de ma partie adverse. 6Pendant longtemps il n’en voulut rien faire. Mais après cela il dit en lui- même : quoique je ne craigne point Dieu, et que je ne respecte personne, 7Néanmoins, parce que cette veuve me donne de la peine, je lui ferai justice, de peur qu’elle ne vienne perpétuellement me rompre la tête. 8Et le Seigneur dit : écoutez ce que dit le juge inique. 9Et Dieu ne vengera-t-il point ses élus qui crient à lui jour et nuit, quoiqu’il diffère de s’irriter pour l’amour d’eux ? 10Je vous dis que bientôt il les vengera. Mais quand le Fils de l’homme viendra, pensez-vous qu’il trouve de la foi sur la terre. 11Il dit aussi cette parabole à quelques-uns qui se confiaient en eux-mêmes d’être justes, et qui tenaient les autres pour rien. 12Deux hommes montèrent au Temple pour prier, l’un Pharisien ; et l’autre, péager. 13Le Pharisien se tenant à l’écart priait en lui-même en ces termes : ô Dieu ! je te rends grâces de ce que je ne suis point comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ni même comme ce péager. 14Je jeûne deux fois la semaine, et je donne la dîme de tout ce que je possède. 15Mais le péager se tenant loin, n’osait pas même lever les yeux vers le ciel, mais frappait sa poitrine, en disant : ô Dieu ! sois apaisé envers moi qui suis pécheur ! 16Je vous dis que celui-ci descendit en sa maison justifié, plutôt que l’autre ; car quiconque s’élève, sera abaissé, et quiconque s’abaisse, sera élevé. 17Et quelques-uns lui présentèrent aussi de petits enfants, afin qu’il les touchât, ce que les Disciples voyant, ils censurèrent ceux qui les présentaient. 18Mais Jésus les ayant fait venir à lui, dit : laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez point ; car le Royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. 19En vérité je vous dis : que quiconque ne recevra point comme un enfant le Royaume de Dieu, n’y entrera point. 20Et un Seigneur l’interrogea, disant : Maître qui es bon, que ferai-je pour hériter la vie éternelle ? 21Jésus lui dit : pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a nul bon qu’un seul, qui est Dieu. 22Tu sais les Commandements : tu ne commettras point adultère. Tu ne tueras point. Tu ne déroberas point. Tu ne diras point faux témoignage. Honore ton père et ta mère. 23Et il lui dit : j’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. 24Et quand Jésus eut entendu cela, il lui dit : il te manque encore une chose : vends tout ce que tu as, et le distribue aux pauvres, et tu auras un trésor au ciel ; puis viens, et me suis. 25Mais lui ayant entendu ces choses devint fort triste, car il était extrêmement riche. 26Et Jésus voyant qu’il était devenu fort triste, dit : qu’il est malaisé que ceux qui ont des biens entrent dans le Royaume de Dieu ! 27Il est certes plus aisé qu’un chameau passe par le trou d’une aiguille, qu’il ne l’est qu’un riche entre dans le Royaume de Dieu. 28Et ceux qui entendirent cela, dirent : Et qui peut donc être sauvé ? 29Et il leur dit : les choses qui sont impossibles aux hommes sont possibles à Dieu. 30Et Pierre dit : voici, nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi. 31Et il leur dit : en vérité je vous dis, qu’il n’y en a pas un qui ait quitté sa maison, ou ses parents, ou ses frères, ou sa femme, ou ses enfants pour l’amour du Royaume de Dieu, 32Qui ne reçoive beaucoup plus en ce temps-ci, et au siècle à venir la vie éternelle. 33Puis Jésus prit à part les douze, et il leur dit : voici, nous montons à Jérusalem, et toutes les choses qui sont écrites par les Prophètes touchant le Fils de l’homme, seront accomplies. 34Car il sera livré aux Gentils ; il sera moqué, et injurié, et on lui crachera au visage. 35Et après qu’ils l’auront fouetté, ils le feront mourir ; mais il ressuscitera le troisième jour. 36Mais ils ne comprirent rien de tout cela, et ce discours était si obscur pour eux qu’ils ne comprirent point ce qu’il leur disait. 37Or il arriva comme il approchait de Jéricho, qu’il y avait un aveugle assis près du chemin, et qui mendiait. 38Et entendant la multitude qui passait, il demanda ce que c’était. 39Et on lui dit que Jésus le Nazarien passait. 40Alors il cria, disant : Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! 41Et ceux qui allaient devant, le reprenaient, afin qu’il se tût ; mais il criait beaucoup plus fort : Fils de David, aie pitié de moi ! 42Et Jésus s’étant arrêté commanda qu’on le lui amenât ; et quand il se fut approché, il l’interrogea, 43Disant : que veux-tu que je te fasse ? Il répondit : Seigneur, que je recouvre la vue.
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